Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...« Retour sur Aldébaran » : épisode 3, la fin ?
Ce troisième épisode de « Retour sur Aldébaran » clôt le cinquième cycle des « Mondes d’Aldébaran ». La série best-seller de Léo qui depuis 1994 passionne de plus en plus de lecteurs amateurs de science-fiction, mais aussi de grande aventure. Après quatre premiers cycles de cinq volumes (voire six), on peut se demander si celui-ci, qui n’en compte que trois, n’est pas le dernier.
Voyageant à bord d’une porte quantique située sur Aldébaran, Kim Keller et ses amis se sont retrouvés sur une planète inconnue : Samarlis. Le sabotage et la destruction de la porte par la députée intégriste Chandra Mills rendent tout retour sur Aldébaran impossible. Kim, Luc, Claudia, Adriana, Manon, Marc… rencontrent les Samars : une population accueillante dont les points communs avec les humains sont nombreux. Ils vivent au cœur d’une immense forêt, dans un espace entouré par un très grand mur transparent aux origines inconnues. Il les protège de redoutables animaux sauvages apparus après la chute d’une météorite. Kim découvre qu’il a été édifié par des « voyageurs » venus d’ailleurs afin de protéger les villages des Samars, les ayant ensuite curieusement abandonnés à leur sort.
Heureusement, grâce à l’intervention de leurs amis d’Aldébaran, nos héros ne seront pas condamnés à finir leur vie sur cette étrange planète. Ils sauveront leurs nouveaux amis dont, à leur grande surprise, certains conservent un souvenir amer de leur passage, voici dix ans, sur Aldébaran…
Une fois encore, Léo conclut avec panache ce cinquième cycle, ne ménageant pas les émotions, tout au long de ses 60 pages de dernier album à ses lecteurs habitués à son goût pour le suspense. Des portes restent cependant ouvertes, afin de permettre à ses personnages de vivre de nouvelles aventures sur d’autres mondes ; bien que, cette fois-ci, le passage soit étroit. D’autant plus que Léo met cette année un point final à deux autres séries dont il est le scénariste : « Amazonie » et « Mutations ». Au fil de ces 25 ans de publications, Louis de Oliveira dit Léo (né à Rio de Janeiro) a construit une passionnante saga d’anticipation riche en protagonistes attachants et crédibles, humaniste et cohérente. Tout au long des 24 albums qui la composent, Léo a imaginé une fabuleuse galerie d’animaux fantastiques, de paysages merveilleux et hostiles, de civilisations extra-terrestres fascinantes, toujours avec une bonne dose d’originalité. Son dessin sans être spectaculaire, mais d’une grande lisibilité bien que riche en trouvailles, demeure accessible à tous, invitant l’imagination de ses passionnés au rêve à voyager aux côtés de personnages devenus familiers : l’ensemble demeurant crédible pour le lecteur le plus sceptique. Loin de la mode pour l’heroic-fantasy qui dominait la bande dessinée à ses débuts, Léo a construit une œuvre originale qui, espérons-le, n’a pas fini de faire voyager ses lecteurs, de plus en plus nombreux, vers des mondes lointains.
Les plus de trois millions d’albums vendus témoignent du succès de cette série, dont les quatre premiers cycles : « Aldébaran », « Bételgeuse », « Antares » et « Survivants », sont également disponibles sous forme d’intégrales.
Henri FILIPPINI
« Retour sur Aldébaran T3 : Épisode 3 » par Léo
Éditions Dargaud (13 €) — EAN : 978 2 2050 8397 2
Cette série est un vrai régal! Tout est y est remarquable, dialogues, personnages, et bien sur le bestiaire des différentes planètes, on en redemande! On a pu reprocher à Léo un dessin un peu « statique », mais il n’en est rien en vérité.
bonjour,
elle mériterait une belle collection plus grand format.
Ne nous laissez pas sur seulement notre espoir d’une suite. Nous l’attendons avec impatience. Bravo pour l’histoire et le graphisme qui stimule notre imagination.Vite vite vite des suites !!!!!!!! Merci.