Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Quelques jours à vivre… ou pas ?

Le virus qui court-circuite actuellement nos plus belles habitudes et joue les trouble-fêtes avec une délectation sadique a mis en évidence l’impérieuse nécessité d’un milieu médical performant, un milieu qui compte également des unités de soins palliatifs. Il n’y a aucun complot dans le fait que les éditions Delcourt aient réédité début mars ce « Quelques Jours à vivre » : un titre paru en 2017, dont il faut souligner tout l’intérêt et toute l’humanité…
Ces unités sont évidemment peu connues du grand public tant elles inspirent angoisse et peur. Pour les faire découvrir et pour comprendre ce que vivent au quotidien ceux qui y travaillent, les auteurs nous proposent d’y accompagner une jeune infirmière. Débutant dans ce service à nul autre pareil, elle découvre les spécificités de cet univers ainsi que les doutes, les hésitations et les interrogations du personnel soignant.
Cette immersion dans une unité de soins palliatifs ne se lit pas sans émotion. La force des équipes médicales déterminée à soutenir les patients en fin de vie est aussi troublante que méritante. On ne ressort pas indemne d’une telle lecture tant les cas présentés sont forts, déstabilisants. C’est non seulement le rapport à la mort, mais notre rapport à la douleur qui est en jeu (d’où d’utiles précisions sur l’histoire de l’anesthésie).
Bonne idée aussi ces parenthèses qui ponctuent le récit où les auteurs présentent comment d’autres peuples voient la mort, en Indonésie, au Brésil ou comment certains ont voulu en profiter (mediums et charlatans).
Autant le dessin est clair et léger, autant le sujet est grave. Le lire quand on était confiné n’était peut-être pas facile, mais le lire déconfiné… ne l’est pas forcément beaucoup plus !
Didier QUELLA-GUYOT ; http://bdzoom.com/author/DidierQG/
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« Quelques Jours à vivre » par Olivier Perret et Xavier Bettaucourt
Éditions Delcourt (14,95 € ) – EAN : 978-2-413-02799-7