L’actualité de Sergio Bonelli Editore, partie 6 (et fin) : « Nathan Never » & «Dragonero»…

Science fiction et Heroic Fantasy sont au menu de ce sixième et dernier rendez-vous avec les magazines de SBE. Le premier : Nathan Never, fêtera bientôt ses trente ans. Quant au second : Dragonero, il s’est taillé une belle place dans le monde des fumetti au sein d’un marché italien fragilisé par les problèmes de la presse face à Internet. Une belle incursion de l’éditeur milanais dans un domaine qu’il ne connaissait pas : l’Heroic Fantasy.

L’élégant Nathan Never appartient à la célèbre agence Alpha, chargée de combattre le crime sur terre comme dans l’espace dans un futur pas vraiment réjouissant. Sa compagne Legs Weaver possèdera son propre journal aujourd’hui disparu. Des collections parallèles permettent aux personnages d’évoluer dans des univers différents. Trois scénaristes sardes ont imaginé cette série, bientôt trentenaire, en 1991 : Michele Medda, Antonio Serra et Bepi Vigna. Après un premier récit signé Claudio Castellini, de nombreux dessinateurs animent les pages des fascicules aux couvertures réalisées par Sergio Giardo.

Nathan Never N° 329  et 330 : C’est un long récit proposé sous les titres « Angelita » et « Le Colpe dei Padri » que présentent ces deux numéros écrits par Mirko Perniola pour Oskar. Le commando Alpha croise la route d’Angelita, jeune rebelle attachante.

Nathan Never N° 331 : Le vaisseau du commando Alpha de Nathan Never croise la route d’une petite station à l’intérieur de laquelle les attend un spectacle terrifiant. « Codice Fantasma » est une histoire de Silvia Mericone et Maria Rita Porretto dessinée par Patrizia Mandanici. (Mensuel, 100 pages, 3,50 €).

Nathan Never Maxi N° 16 : Ce semestriel de 292 pages propose trois récits complets inédits, « Missione nel sottosulo » par Bustecchi et Paesani, «  Mercante di morte » par Antonio Zambuletti et Stefano Santoro, « Il Destino di Keron » par Diego Caselli, Bustecchi et Paesani. Un copieux fascicule sous une couverture signée Davide Gianfelice (292 pages noir et blanc, 6,90 €).

Speciale Nathan Never N° 29 : Le traditionnel annuel propose une longue histoire complète dont l’héroïne Mary, une jeune fille sans identité à la suite d’une erreur informatique croise la route de Joseph, un bon garçon qui décide de lui venir en aide. Un épisode écrit par Michele Medda dessiné par Bonazzi (160 pages noir et blanc, 5,90 €).

Nathan Never Generazioni  N°6 : Cette mini série en couleurs conduit les membres du commando Alpha aux confins de l’univers où ils doivent lutter contre des adversaires quasiment invincibles. Sous une couverture spectaculaire de Massimo Dall’Glio, le scénario d’Antonio Serra est illustré par Adriano Barone (68 pages couleurs, 3,90 €).

« Odissea nel futuro » propose sous forme d’un album cartonné la réédition de la seconde partie de la saga des « Tecnodroiti » dans une version couleurs. Une aventure fantastique à bord du Nautilus, un vaisseau spatial commandé par un homme sombre et mystérieux (240 pages couleurs, 28 €, ISBN : 9788869613296).

Dragonero, lancé en 2013, permet à l’éditeur italien d’aborder l’heroic Fantasygenre jusqu’alors peu pratiqué en Italie. Luca Enoch et Stefano Vietti imaginent Ian Aranill, jeune mercenaire connu sous le nom de Dragonero, aux prises avec des créatures belliqueuses. Un univers original entre « Valérian » et «  Lanfeust de Troy », illustré par une équipe de dessinateurs talentueux, qui permet à la série de trouver rapidement sa place au sein des magazines du groupe. Les couvertures attrayantes sont signées Giuseppe Matteoni.

« Il Senza cuore » et « Rhooga l’implacabile » forment un seul long récit publié dans les numéros 65 et 66. Un scénario de Stefano Vietti illustré par Fabio Babich, Giuseppe De Luca, Luca Bonessi et Luca Malisan (100 pages noir et blanc, 3,50 €).

« Il Demone sotto la pelle » : cette histoire de Luca Enoch dessinée par Walter Trono évoque l’affrontement entre Dragonero et un démon qui menace le garçon qu’il protège. En complément de ce récit Stefano Vietti et Emanuele Gizzi proposent un « Racconto del Carogna » (100 pages, 3,50 €).

Dragonero Adventures  est une mini série mensuelle  en douze fascicules de 64 pages qui a été publiée jusqu’en octobre dernier. Scénarios de Stefano Vietti et Luca Enoch mis en images par une belle brochette de dessinateurs, Luca Claretti, Ivan Fiorelli, Antonella Platano, Querino Calderone, Andrea Rossetto, Alessandro Pastrovicchio (64 pages couleurs, 3,50 €).

Dragonero Magazine N° 4 : cette publication annuelle présente un copieux rédactionnel autour de l’heroic Fantasy et trois histoires inédites avec pour protagonistes divers personnages de la série signées Olivares, Cristiano Cucina, Francesco Rizzato… (176 pages couleurs, 6,9O €).

Une sélection des récits publiés dans le journal est réunie dans des albums cartonnés disponibles en librairies ou chez l’éditeur. Le dernier ouvrage paru : « La Fine di Yastrad » présente une histoire écrite par Enoch et Vietti, dessinée par Gianluigi Gregorini et Giancarlo Olivares (208 pages couleurs, 24 €, ISBN : 978889613111).

« Senzanima » est une série d’albums cartonnés inédits de format 22 x 30 débutée l’an dernier dont l’ambition est de raconter des épisodes inconnus des combats menés par Ian Aranill et sa bande de mercenaires. Deux titres sont parus : « Senzanima » par Vietti et Enoch, dessiné par Mario Alberti (80 pages couleurs, 16 €, ISBN : 9788869613296) et « Fame » une histoire de Stefano Vietti illustrée par Ivan Calcaterra (80 pages couleurs, 16 €, ISBN : 9788869612268).

Tous ces ouvrages et beaucoup d’autres sont disponibles chez l’éditeur. Consulter son excellent site est fortement conseillé aux amateurs de fumetti : www.sergiobonellieditore.it.

Ainsi prend fin l’évocation des magazines proposés par Sergio Bonelli Editore. Une maison d’édition où les auteurs sont considérés comme des amis tant la passion pour leur métier est grande depuis Tea Bonelli, puis son fils Sergio et aujourd’hui son fils Davide. Je me souviens qu’un jour Sergio m’a confié à propos d’un magazine qui ne marchait pas : « Tu sais, je ne peux pas l’arrêter brutalement, trop d’amis auteurs se retrouveraient sans travail ». Chapeau bas !

Henri FILIPPINI

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