L’Atelier Mastodonte ferme définitivement ses portes avec un 6e recueil de plus de 200 pages…

C’est dans le numéro 3825 du 3 août 2011 de l’hebdomadaire Spirou qu’une solide équipe de dessinateurs s’est installée dans l’atelier Mastodonte. Un atelier virtuel imaginé par Lewis Trondheim dont le nom a été trouvé par Yoann. Avant de fermer ses portes cette année, ses locataires ont eu le temps de réaliser suffisamment de pages pour les réunir dans un sixième et ultime album. Un joyau d’humour !

L’idée de « L’Atelier Mastodonte », comme beaucoup d’autres bonnes idées, est toute simple : imaginer un atelier virtuel où une équipe de dessinateurs bien réels venus de tous horizons partageraient leur quotidien avec la complicité de leurs lecteurs. Initiateur du projet, Lewis Trondheim trône en animateur bon enfant, répondant de son humour mordant aux problèmes aussi bien professionnels que personnels des dessinateurs qui l’entourent. C’est la vie sans fard de ces créateurs qui défilent sous le regard curieux et amusé des lecteurs.

Proposées en double demi pages, parfois plus, cette animation, plus qu’une classique bande dessinée, est sans doute la trouvaille la plus géniale depuis le lointain départ d’Yvan Delporte, rédacteur en chef mythique de Spirou. Frédéric Niffle, le rédacteur en chef bienveillant du journal, est souvent croqué au fil des gags comme l’étaient jadis  Fantasio et Prunelle par Franquin dans « Gaston Lagaffe ». Grâce à « L’Atelier Mastodonte » les lecteurs de Spirou ont l’impression de vivre aux côtés de la table à dessin des auteurs de leur hebdomadaire favori.

Hélas, si la rubrique cartonne dans les pages de Spirou, ce n’est pas un succès en librairie. Aussi, dès le départ de Frédéric Niffle, la nouvelle rédactrice en chef a pris la décision de fermer les portes de l’atelier, préférant à cette joyeuse équipe « Roger » ou « Pebble’s aventures ».

Au fil des 208 pages de ce sixième et copieux album de format 168 x 223 mm, Alfred, Mathilde Doumencq, Féroumont, Obion, Jousselin, Jouvray, Nicoby, Dorothée De Monfred, Nob, Fabien Toulmé et bien sûr Lewis Trondheim donnent le meilleur d’eux-mêmes, pas rancuniers pour un sou. Un feu d’artifice final qui fera verser quelques larmes aux lecteurs orphelins de « leur » cher atelier. Puisque le succès n’a pas été au rendez-vous pour les cinq premiers albums, souhaitons que ce dernier opus cartonne en librairie ne serait-ce que pour faire regretter leur décision aux « professionnels » du marketing.  A vous de jouer !

Henri FILIPPINI

« L’Atelier Mastodonte T6 », ouvrage collectif

Éditions Dupuis (17,50 €) – ISBN : 9791034736836

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11 réponses à L’Atelier Mastodonte ferme définitivement ses portes avec un 6e recueil de plus de 200 pages…

  1. Pépé malin dit :

    Ces strips dans Spirou étaient un régal, la page à lire en premier en ouvrant le journal, et fidèle à un certain état d’esprit « Delportien », effectivement. Par contre, depuis quelques semaines, il y a de très moches bandes dessinées dans ce journal, mais c’est un autre débat…

  2. Crissant Clavier dit :

    D’après Raoul Chauvin qui semble bien renseigné, la nouvelle rédactrice en chef du journal Spirou,Florence Mihxel,est sur le départ aussi : » 2019… J’y reviens. Un nouveau rédacteur en chef chez Dupuis. Un nouveau tournant pour Spirou? Une nouvelle politique? Je continue à regretter Flo qui m’avait l’air de savoir où elle allait, qui était sympa el qui faisait l’unanimité d’une bonne partie des auteurs…J’ose espérer que, pour le nouveau, ce sera pareil. L’avenir nous l’apprendra(…….)
    Je n’ai pas de nouvelles de Flo. Je sais que Dupuis ne l’a pas virée. Il lui a proposé un autre poste. Va-t-elle accepter? Je n’en sais rien. Je continue à dire qu’on ne lui a pas laissé assez de temps pour s’imposer. Résultat, je suis dans l’attente comme tout le monde. »

    • PATYDOC dit :

      En tout cas, ce journal « accroche » les ados (disons, entre 10 et 15 ans ) , et arrive à enfoncer un coin entre cette jeune génération et les mangas

  3. Obion dit :

    Bonjour, je me sens obligé de corriger un petit détail : le passage sur le rapport entre la fin de Mastodonte et l’arrivée de Florence Mixhel est absolument mensonger. Nous parlions de la possibilité de clore la série bien avant de savoir que Niffle partirait. D’ailleurs Florence aurait aimé qu’on continue. (Idem pour sa préférence pour Roger. Roger a commencé à être publié sous Niffle. )

  4. Bernard Lhermitte dit :

    Bel exemple d’article 100% tendancieux. Presque pas une seule phrase sans parti-pris.
    Peut-être que le « regard curieux et amusé des lecteurs » a fini par s’épuiser ?
    Peut-être qu’à force de faire trop de blagues d’initiés, l’intérêt des lecteurs s’est estompé.
    Quant aux « « professionnels » du marketing », grâce à vous nous imaginons très bien le bureau sombre et froid dans lequel ils travaillent et prennent des décisions sans aucune émotion, uniquement dans le but d’assommer les auteurs et d’aller à contre courant des lecteurs « orphelins » comme vous dites. Ayant travaillé dans le secteur, je n’en ai en tout cas jamais rencontré mais je serais intéressé que vous me les présentiez.
    Enfin, s’il n’y avait pas de BD telles que Roger et ses humains pour assurer la rentabilité de Dupuis, peut-être que l’Atelier Mastodonte n’aurait pu survivre aussi longtemps. Vous n’êtes sans doute pas la cible, mais ce type de série a son public et connaissant le parcours de Cyprien, la créativité de ce garçon et sa capacité à se renouveler a su heureusement séduire les éditeurs (et non les marketeurs) des éditions Dupuis.

  5. caramel dit :

    Oui vous avez raison de dire que roger apporte une masse financière non négligable à dupuis pour financer les autres projets, les gros tirages sont faits pour ça et c’est tant mieux.
    Par contre, pour la séduction je tousse un peu, je ne suis pas sûre que le même projet proposé par deux illustres inconnus aurait retenu l’attention.
    Les 12 731 591 abonnés et la moyenne de 5 millions de vues pour une vidéo (promo au bénéfice du youtubeur) ont pour beaucoup joué dans la balance.
    Il aurait fallu être un idiot pour refuser

  6. Pascal Jousselin dit :

    Bonjour,
    Merci pour cet enthousiasme, mais comme l’a souligné mon collègue Obion, c’est une erreur d’écrire que « dès le départ de Frédéric Niffle, la nouvelle rédactrice en chef a pris la décision de fermer les portes de l’atelier ». Car c’est absolument le contraire qui s’est passé : Florence Mixhel, l’équipe de Spirou et même la direction de Dupuis nous ont bien fait savoir qu’ils souhaitaient que les aventures de l’Atelier Mastodonte continuent. L’arrêt de la série est uniquement due à une décision collective des auteurs de l’atelier.
    Je pense qu’il serait judicieux de corriger ce passage dans votre article, car là, il ne s’agit pas juste d’un avis ou d’une interprétation, mais bien d’une affirmation erronée donc de désinformation.
    Bien cordialement,
    Pascal Jousselin.

    • Pépé malin dit :

      Pan sur le bec à Henri!

    • Laurent Turpin dit :

      Merci de cette nouvelle précision qui permettra à chacun d’être informé sur l’arrêt de cette série. « Pépé malin à raison, nous a indiqué Henri : pan sur mon bec trop nostalgique! Des informations allant dans le sens de mes propos me sont parvenus, d’où mon article. Messieurs Obion et Jousselin j’apprécie votre travail. Florence Mixhel n’avait pas besoin de ça pour être critiquée par les vieux nostalgiques (Plus de 60 ans de lecture hebdomadaire!) qui, comme moi ne retrouvent plus leur bon vieux Spirou d’antan « .

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