Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...I.N.R.I. – Et si on nous révélait la vérité …
C’est un des événements éditoriaux de l’année. Voici que paraît enfin le premier volet d’I.N.R.I., la « seconde saison » du best-seller de Didier Convard, Le Triangle secret. Résumé et Interview …
Rome, de nos jours. De l’avis des spécialistes du Vatican, qui l’examinent depuis que celui-ci est en leur possession, après le sanglant dénouement du Triangle Secret dans la forêt d’Orient, le corps du Christ renaît.
Savourant le pouvoir absolu dont il s’est emparé à force de trahison et compromission et se préparant à être élu en remplacement du défunt Jean XXIV, le Cardinal Montespa est sauvagement agressé par un homme, dont les traits sont dissimulés sous une capuche et qui n’hésite pas à mutiler atrocement le futur Pape avec une hache, pour lui soustraire sa fameuse bague rouge.
Près de mille ans enarrière, à Jérusalem, en 1104, cinq chevaliers, dont le célèbre Hugues de Payns, futur fondateur de l’ordre des templiers, se rendent en Terre Sainte pour retrouver les symboles de l’équation alchimique de l’immortalité, que le christ aurait inscrit sur le suaire de son frère jumeau Thomas, mort sur la croix à sa place. Il sont suivi par un mystérieux homme en possession d’une hache, lié aux cruels gardiens du sang et chargé de récupérer les preuves du secret de la vie éternelle.
Avec I.N.R.I, nouvelle série en quatre volumes, Didier Convard nous plonge dans les origines de la mystification historique révélée dans Le Triangle Secret. Sur un rythme effréné, mêlant habilement la bande dessinée d’aventures aux réflexions de nature symbolique et spirituelle, le scénariste plonge ses lecteurs dans un climat d’appréhension qui ne devrait les quitter qu’à l’issue de ce nouveau thriller ésotérique, un genre à qui Didier Convard a donné ses lettres de noblesse et qu’il maîtrise tout particulièrement.
I.N.R.I est-il la suite du Triangle Secret ?
Il est plus précis de qualifier cette nouvelle série de seconde saison . C’est le long flash-back historique de l’album qui en est la partie principale, à la différence du Triangle Secret, dont la réalité contemporaine occupait tout le corps du récit. C’est une suite dans la mesure où est résolue l’énigme de la bague du cardinal Montespa.
Quelle est la signification exacte d’I.N.R.I.?
A l’origine, ces sont les initiales de « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ». Elles avaient été placées sur la croix du Christ, enfin, en l’occurrence, de son frère Thomas, en signe de raillerie. Les alchimistes les ont reprises à leur compte, avec cette définition « Igne Natura Renovatur Integra : C’est en s’y intégrant que la nature ressuscite ». On découvre dans le récit que le Christ était sans doute le premier alchimiste que le monde ait porté et qu’il avait appliqué sur lui-même la théorie I.N.R.I.
Pourquoi avoir situé l’histoire principale en 1104 ?
Cette année là, Hugues de Payns et Hugues de Champagne, deux personnages réels, se sont véritablement rendus secrètement avec quelques compagnons à Jérusalem. Je me suis engouffré dans cette séquence historique en expliquant qu’ils se rendaient en fait sur les lieux du tombeau de Thomas. Jésus, ayant partagé ce tombeau quelques jours, y avait eu l’illumination alchimique de la résurrection, et en avait noté l’équation symbolique correspondante sur le suaire de son frère.
Qui est Hugues de Payns exactement ?
C’est le chevalier fondateur de l’ordre des templiers. Mon histoire se situe en amont de cet événement et l’explique. Sans trop dévoiler la suite de la série, on y apprendra qu’il est l’héritier de la Loge Première, fondée par Jésus.
Comment définissez-vous le tueur à la hache ?
C’est l’un des premiers gardiens du sang. Il est chargé de récupérer les cinq bagues. Il sait que l’Eglise est bâtie sur un mensonge mais affirme que malgré celui-ci, il croit. Lorsqu’il détiendra les preuves de son erreur, il les détruira. C’est un intégriste.
Comment expliquez-vous l’angoisse et la violence qui règnent dans I.N.R.I ?
Le récit se situe dans un univers médiéval, violent par définition. J’ai voulu que mon meurtrier tue sans état d’âme, avec une dimension symbolique puisqu’il coupe les mains de ses victimes. J’ai voulu que le lecteur, qui s’identifie à mes personnages chevaliers, ait peur pour eux et avec eux.
Avec quels dessinateurs vous-êtes vous associés pour I.NR.I ?
Avec Denis Falque et Pierre Wachs, qui prenaient en charge la majeure partie de la réalisation graphique du Triangle Secret. André Juillard continue de réaliser les couvertures.
Quel sera le rythme de publication des quatre volumes d’ I.N.R.I ?
Ils paraîtront dans un intervalle de 10 à 12 mois entre chaque épisode, qui comporteront chacun 54 pages. Ce choix de pagination n’est pas un hasard. A la fin d’I.N.R.I, on pourra réunir toutes les pages signées de Pierre Wachs, et disposer d’un album de 40 à 46 pages, autonome, qui couvrira uniquement la partie contemporaine du récit.