Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...« Les Vieux Fourneaux » au cinoche : un casting de rêve…
Véritable phénomène éditorial apparu en librairie en 2014, « Les Vieux Fourneaux » débarque dans les salles obscures le 22 août prochain. Un film au casting de rêve qui devrait combler un large public amateur d’histoires bien ficelées, tour à tour émouvantes et drôles aux personnages bouillonnants d’énergie.
Déjà culte, « Les Vieux Fourneaux » est une création récente, dont les éditions Dargaud annoncent plus de 1 200 000 exemplaires vendus pour les seuls quatre premiers albums. Wilfrid Lupano, scénariste de la BD et du film, raconte le quotidien de trois vieux compagnons de toujours qui comptent bien profiter de la vie jusqu’au dernier souffle : Pierrot, vieil anar impétueux détestant le monde de l’entreprise, Antoine ancien délégué syndical au caractère difficile et Mimile le bon gros pépère ancien baroudeur qui rêve de calme et de sérénité. La bande est complétée par Sophie, jeune femme sans père, marionnettiste ambulante, sur le point d’accoucher. Paul Cauuet, dessinateur méticuleux tournant le dos aux bâcleurs des romans graphiques et autres BD reportages, propose des pages soignées aux personnages savoureux et aux riches décors. Bref, une BD classique comme le grand public populaire les apprécie.
Le lecteur qui connaît « Les Vieux Fourneaux » ne peut qu’adhérer au casting de l’adaptation en long métrage, composé d’Eddy Mitchel, Pierre Richard et Roland Giraud, sans oublier Alice Pol, Myriam Boyer et Henri Guybet. Les décors superbes de l’astucieux Sébastian Bircher sont en phase avec ceux imaginés par le dessinateur.
Après un long silence à la suite de ses deux premiers numéros consacrés au « Gainsbourg » de Sfar et à « Alice » de Tim Burton, Casemate Ciné revient avec ce troisième numéro tout entier dédié au film de Christophe Duthuron, conçu par les dynamiques Frédéric Vidal et Jean-Pierre Fueri, avec le concours d’Antoine Béthoust et de Sonia Deschamps. Les acteurs et le réalisateur sont longuement interviewés, ainsi que les deux auteurs. Les cinq premières planches du cinquième album : « Bons pour l’asile », annoncé pour le 9 novembre, sont publiées dans ce hors-série aux nombreuses photos et illustrations (84 pages en couleurs, 9,90 €, en kiosque). De quoi patienter en attendant l’arrivée du film dans les salles et pourquoi pas donner l’envie de (re)lire les quatre premiers albums édités par Dargaud.
Paul Cauuet est également l’invité de la très prisée dernière page du quotidien Libération daté du lundi 30 juillet. Un papier riche en anecdotes titré « Jouer la carte vermeil » signé Jean-Manuel Escarnot (photo : Philippe Guionie).
Et puisque nous parlons de Casemate, il est encore temps de signaler le numéro 117 toujours en kiosque qui propose un copieux dossier de 32 pages au prochain album des « Passagers du vent » de François Bourgeon, dont 21 planches sont commentées (116 pages en couleurs, 7,95 €).
Henri FILIPPINI