« Aubépine T1 : Le Génie saligaud » par Karensac et Thom Pico

La montagne ça vous gagne… ou pas ! La petite citadine Aubépine n’aime pas, mais alors pas du tout son nouveau cadre de vie alpestre. Elle regrette la ville ; ses amies et sa connexion internet à haut débit, jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un génie saligaud ! Mais qu’est-ce qu’un génie saligaud et qu’allait donc faire la famille d’Aubépine sur les contreforts de cimes bientôt envahies de curieux et dangereux oiseaux migratoires ? Pour le savoir il faut lire le premier volume d’une surprenante tétralogie rocambolesque, pour petits et grands.

L’air de la montagne est sain, c’est sûr, mais il déplait fortement à la fonceuse petite fille qu’est Aubépine. Elle vient d’emménager avec ses parents dans un chalet au milieu des alpages et elle s’ennuie. Son grand frère la laisse seule avec ses parents : un père bien attentionné mais qui perd son temps à essayer désespérément de connecter son smartphone au reste du monde pour travailler et une mère scientifique, occupée toute la journée à son bureau pour mettre au point un projet révolutionnaire d’ornitho-robotique.

Aubépine T1 page 8

C’est à cause de ce travail que Rose, la maman d’Aubépine, a entrainé toute sa famille dans cette vallée. Depuis des temps immémoriaux une race de grands et fiers oiseaux migre tous les 15 ans sur ce territoire montagneux pour se reproduire. Mais depuis la construction d’un barrage et l’extension de la présence humaine, les migrations sont de plus en plus violentes. Pour résoudre ces conflits avec de grands volatiles désespérés, Rose construit patiemment un robot-oiseau qui doit les guider vers un endroit plus adapté, sans présence humaine.

Aubépine se présente

Pour calmer l’impatience d’Aubépine, son père lui conseille de grandes balades sur les chemins de randonnées.

Vêtue d’un vieux poncho pour ne pas salir ses vêtements, Aubépine part seule à la découverte d’un milieu qu’elle méconnait.

Et, c’est là que l’aventure commence pour elle avec des rencontres pour le moins surprenantes : une vieille bergère et son troupeau de chien laineux, dernière gardienne de la vallée, un génie qui peut exaucer trois vœux de manière tellement littérale et taquine qu’on l’a surnommé le génie saligaud, de grands, beaux et dangereux, oiseaux migrateurs et un petit chien adorable, sans laine qu’Aubépine a donc appelé Pelade.

Aubépine T1 page 13

Si la maligne Aubépine et le fidèle Pelade se sortent efficacement de tous les dangers qu’ils affrontent, il leur reste à résoudre de nombreuses énigmes dans les trois volumes suivants, un par saison, du premier cycle de leurs aventures.

C’est à un duo d’auteurs novices que nous devons cette excellente BD jeunesse, pleine de vie et de charme. Ancienne architecte, blogueuse talentueuse, Karensac a proposé l’idée originale de la série à un homme de théâtre, Thom Pico qui a construit en retour un scénario malin et surprenant pour l’autrice. Si la bande dessinée commence de manière réaliste, elle verse assez vite dans une quête initiatique fantastique avec des monstres, des secrets et surtout un génie au très mauvais esprit que les auteurs ont eu l’idée géniale de baptiser le génie saligaud.

Aubépine T1 page 30

Beaucoup de péripéties dans un album au graphisme dynamique, simple, sans être simpliste, coloré, très expressif et toujours amusant, au diapason d’un scénario intelligent à l’humour moderne et aux rebondissements inattendus.

Prochain rendez-vous avec l’espiègle Aubépine à l’automne prochain avec le tome 2 de ses aventures sous-titrée : « Le Renard furax », ça promet !

Je suis le génie saligaud !

Laurent LESSOUS (l@bd)

« Aubépine T1 : Le Génie saligaud » par Karensac et Thom Pico

Éditions Dupuis (9,90 €) – ISBN : 978-2-8001-7379-5

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