« Mémoire de la guerre civile » T3 par Jean-Michel Ponzio et Richard Marazano

Après « Le Protocole du Pélican », « Le Complexe du chimpanzé » ou « Genetiks », Richard Marazano et Jean-Michel Ponzio sont de nouveau réunis dans un récit d’anticipation, genre où ils excellent : « Mémoire de la guerre civile ». Le dernier chapitre de ce triptyque vient de sortir en librairies.

Dans un avenir pas très éloigné, quelques centaines de milliers de privilégiés, réfugiés dans des enclaves sécurisées aux quatre coins de la planète, retiennent au-delà des murs (dans les Territoires, zones de non-droit) des milliards d’êtres humains qu’ils asservissent. Jusqu’au jour de révolte et de libération, où les villes tombent les unes après les autres aux mains des réprouvés. Rio, Tel Aviv, Munbai… et bientôt Istambul, prochaine cible stratégique des insurgés.

Vivian, Rachel, Cicero et Nadia, membres d’une des sections d’Intervention chargées de réguler les populations des Territoires, sont retenus prisonniers par les insurgés après avoir été capturés. Si Vivian, Rachel et Cicero, écoutant leur conscience, choisissent de soutenir les rebelles, Nadia décide de rejoindre les riches citoyens des enclaves et la retraite dorée promise. Elle retrouve Ulrich, cinquième membre de la section, qui, au cours des combats, avait réussi à s’échapper. Persuadé d’être le mystérieux Tiqqun, libérateur de tous les réprouvés, Vivian laisse le soin à Big Brother alias Cicero de conduire la population vers la victoire. Une à une les enclaves sont libérées…

Si, au premier abord, le scénario de Richard Marazano utilise des thèmes récurrents chers aux auteurs de science-fiction, une lecture plus attentive permet d’entendre une petite musique personnelle qui nourrit son œuvre. Sa grande culture politique, sa riche imagination, son humanisme, invitent le lecteur à partager ou non sa vision de la marche du monde, son aversion envers toutes formes d’autorité, son invitation aux humains de décider de leur avenir et de leur liberté individuelle.

Son vieux complice Jean-Marie Ponzio, après avoir travaillé pour le cinéma et la publicité, en bon spécialiste des effets numériques, propose des planches au graphisme hyperréaliste dont les visages des personnages sont inspirés par des photos (il remercie ses modèles). Un traitement de l’image inédit et original qui donne encore plus de crédibilité à l’histoire.La publication de ce troisième et dernier album permet au lecteur de savourer cette excellente fiction dans son ensemble.

Henri FILIPPINI

« Mémoire de guerre civile » T3 par Jean-Michel Ponzio et Richard Marazano

Éditions Dargaud (13,99€) – ISBN : 9782205077698

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6 réponses à « Mémoire de la guerre civile » T3 par Jean-Michel Ponzio et Richard Marazano

  1. PATYDOC dit :

    Sa grande culture politique ?!!!???…. Ha! Ha! Ha! :-) …M. Filippini, veuillez rester dans les limites de la décence, s’il vous plaît!

  2. ANTIPATY dit :

    Et la fermer PATYDOC, tu devrais y penser fortement. tellement tu es lassant et navrant !

    • PATYDOC dit :

      Voici un extrait de la prose de ce grand penseur politique qu’est Marazano :  » la structure qui devait assurer la reproduction des rapports de classes était devenue la cause de son effondrement … et ce qui hier encore paraissait devoir dominer pour toujours est rappelé à la réalité de son existence dialectique …  » etc etc … Qu’on juge sur pièces !

  3. PATYDOC dit :

    … Et je ne parle même pas du Tikun, notion cabalistique introduite bizarrement dans le scénario, et non traitée … Il est vrai que Marazano est loin, très loin, d’être un Juste/Tsadik/Sadiq (ah , sadique avec ses lecteurs, peut-être)…

  4. Henri Khanan dit :

    structure, rapports de force, dialectique sont des termes utilisés par Karl Marx.

  5. marazano dit :

    Tiens ? Revoilà Mr Patydoc qui vient jouer les commissaires politiques dés qu’il voit les mots rapports de classe ou dialectique, et qui sort son petit revolver de commentateur pour rétablir l’ordre bourgeois.
    Faut-il que vous soyez atteint d’une si puissante paranoîa antimarxiste que vous veniez traquer les idées de gauche jusque dans les petits ouvrages de bande dessinée.
    Quand il vous prend une petite crise comme ça, reprenez donc une bonne dose de bfmtv, cela devrait vous détendre, on y croise que des gens qui y pensent bien comme il faut.

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