N’hésitez pas à revenir régulièrement sur cet article, puisque nous l’alimenterons, jour après jour, avec tout que nous envoient nos amis dessinateurs, scénaristes, coloristes, libraires, organisateurs de festivals et éditeurs pour vous souhaiter de joyeuses fêtes : et ceci jusqu’à la fin du mois de janvier 2024 !
Lire la suite...« Fire Force » T1 par Atsushi Ohkubo
Il y a eu « DragonBall », « Naruto », « One Piece », « My Hero Academia » et maintenant il y a « Fire Force ». Dans la plus pure tradition des shonen à succès, cette série arrive en France à grand coup de pub de la part de son éditeur Kana. Avec un pitch simple, des personnages hauts en couleur et une évolution constante du scénario, ce titre a tout de la recette idéale pour séduire les jeunes garçons.
Cette histoire commence de manière fort pessimiste : « Vieillesse… suicide… maladie… Il existe diverses causes de décès. Mais celle-ci, que l’on pourrait classer dans les catégories des maladies, est, de nos jours, la plus redoutée par la plupart des gens. Il s’agit de la mort par le feu. » En effet, l’humanité est confrontée à un nouveau phénomène aussi terrifiant qu’inexpliqué, la combustion spontanée des corps humains.
Alors qu’il est à la gare, le jeune Shinra, aperçoit un train arrivant. Celui-ci est déjà la proie des flammes : un homme vient de prendre feu à son bord. C’est à ce moment-là que surgi la brigade spéciale 8 Fire Force. Une équipe de pompiers aux pouvoirs et à l’entraînement spécial, à même de contenir un tel incendie. Une fois la torche humaine localisée, les soldats du feu entrent en action. Aussi étrange que cela puisse paraître, une bonne sœur fait partie intégrale de l’équipe et est là pour veiller sur le repos de l’âme du condamné. Shinra ne loupe pas une miette du spectacle, car lui aussi doit intégrer la 8e brigade le jour même.
Shinra n’est pas un humain comme les autres, il peut contrôler le feu avec son corps. Ce qui en fait une recrue de choix pour la brigade. Néanmoins, il a un terrible secret : alors qu’il n’était encore qu’un très jeune enfant, sa mère est morte dans l’incendie de leur maison. Tout le monde a pensé qu’il était coupable de cet accident, mais, lui, il sait bien que, ce jour-là, une ombre noire a tout provoqué. Depuis, à chaque fois qu’il est dans une situation de stress ou de gêne, il ne peut s’empêcher d’avoir un large sourire bêta qui le fait passer pour insensible et moqueur aux yeux des autres, comme s’il appréciait le malheur qui leur arrive.
Traité comme un paria par le reste de sa classe, il cherche une revanche bien méritée en intégrant la 8e brigade. Et il compte bien progresser et gravir les échelons, pour finalement découvrir celui qui est responsable de l’embrasement de sa maison. Son rêve héroïque commence donc aujourd’hui.
Atsushi Ohkubo n’est pas un petit nouveau dans le monde du manga. Il a déjà à son actif l’une des séries phares de ces cinq dernières années : « Soul Eater ». Du coup, il est bien rodé et il ne peut qu’utiliser les meilleurs ingrédients pour faire un manga à succès. Peut être trop rodé d’ailleurs ! Le premier volume semble un peu convenu et suit une trame préétablie un peu simpliste : mise en place du personnage principal par un fait héroïque, une petite dose de suspense, mais pas trop pour ne pas frustrer le lecteur, une équipe où chacun à son rôle, un méchant énigmatique et démoniaque, beaucoup d’action et bien sûr, un peu de fan service. Entre scènes de douche furtive (à croire qu’il n’y a que les filles qui se lavent dans la vie) et héros aux mains baladeuses, le lecteur sera cependant frustré par l’incongruité et la brièveté de ces séquences « chaudes ».
Si Atsushi Ohkubo excellait déjà graphiquement dans « Soul Eater », il a encore progressé pour cette nouvelle série. Ses personnages sont dynamiques et toujours aussi reconnaissables. Ce manga a le mérite d’être très clair et devrait accrocher les jeunes lecteurs qui recherchent quelque chose de facile à lire et à suivre. Les dessins ne sont pas brouillons, les actes s’enchaînent facilement, les ellipses narratives sont évidentes et le scénario est plaisant.
À noter que les éditions Kana seront présentes à Japan Expo (du 6 au 9 juillet 2017) avec une grosse animation « Fire Force ».
Cette activité, accessible aux acheteurs du tome 2 sur le festival, se déroulera sous la forme d’un parcours d’épreuves avec bien évidemment de nombreux cadeaux à la fin.
Ce premier volume sert bien évidement à la mise en place du contexte, nul doute que l’histoire va monter en puissance dés le second volume. Tout est en tout cas fait pour que l’aventure s’annonce réjouissante.
Gwenaël JACQUET
« Fire Force » T1 par Atsushi Ohkubo
Éditions Kana (5,45 €) – ISBN : 9782505069263