Angoulême c’est aussi des expos…

C’est aujourd’hui que débute le festival d’Angoulême. Avec, bien entendu, les stands de la plupart des gros et petits éditeurs qui viennent vendre leur production. C’est également le lancement de nombreuses expositions à visiter au pas de course pour les festivaliers ou, pour certaines, à apprécier tranquillement une fois la cohue passée pour ceux ayant la chance d’habiter Angoulême et ses environs.

Il y a bien évidemment l’incontournable exposition sur Hermann, président de cette édition 2017. Présentant pléthore de planches originales classées chronologiquement ou par thème, elle permet d’admirer le superbe trait au rotring et les couleurs chaleureuses à l’aquarelle d’un dessinateur à la carrière bien fournie (voir aussi Hermann président !).

Il y a également l’exposition en extérieur, devant la mairie, sur le monde de Gaston Lagaffe, juste à temps pour fêter ses 60 ans de nonchalance. L’expo Valérian, préfigurant du film de Luc Besson, se dévoile à la médiathèque. Le musée d’Angoulême met à l’honneur l’estampiste du manga : Kazuo Kamimura avec une très belle galerie de planches originale, prêtée par la fille de l’auteur et ici rassemblée selon des thèmes récurrents dans l’oeuvre de ce mangaka parti trop jeune. Cette expo est la seule représentation de l’art japonais sur ce cru 2017 avant une année faste pour le manga annoncée pour 2018.

« La French Touch de Marvel » donne un coup de projecteur, au théâtre d’Angoulême, sur les auteurs français qui ont su exporter leur talent dans l’univers du comics. « Les Nouveaux visages de Mickey Mouse », au vaisseau Moebius, dévoile les dernières productions des éditions Glénat revisitant la souris mondialement connue .

Juste en face, au musée de la bande dessinée, il y a sûrement les deux expositions le plus prestigieuses du festival. Tout d’abord celle sur Wil Eisner, le maître américain de ce qu’il qualifiait d’art séquentiel : une superbe rétrospective du Grand Prix du second festival de la BD d’Angoulême, en 1975. Outre les nombreuses planches originales, une superbe mise en scène jouant avec les sons et la lumière nous met dans l’ambiance du Spirit : son héros emblématique.

Au quartier jeunesse, c’est « Le Château des étoiles » qui retrace le parcours de cette saga touchant de plus en plus de lecteur au fil du temps et réécrivant l’histoire de la conquête spatiale au travers des yeux de Séraphin : un jeune homme timide qui suit la trace de sa mère disparue lors de ses recherches à bord d’un ballon dirigeable. Cette exposition est certainement celle qui a coûté le plus cher au festival, et cela se voit tout de suite. Agrémenté de dioramas, de reproductions grandeur nature de scènes clefs réparties dans cinq salles, le clou du spectacle arrive lorsque l’on pénètre dans la pièce du fond où est reproduit l’univers de l’auteur, avec les objets personnels qui l’ont inspiré et son bureau ou est projeté la réalisation, en accéléré, d’une planche de l’album. Bref, pas de quoi s’ennuyer et surtout une bonne raison de s’en mettre plein les yeux et redécouvrir des univers éclectiques qui nous sont chers.

Gwenaël JACQUET

Galerie

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